Qu’est-ce que la permaculture ?



S’il peut arriver que vous fassiez de la permaculture sans le savoir, vous aurez sans doute du mal à bien définir le terme. Si l’on en parle de plus en plus, la permaculture n’est pas nouvelle. Plus qu’une méthode de culture, elle englobe tout un ensemble de comportements qui visent à respecter notre environnement et à utiliser le strict nécessaire pour subvenir à nos
besoins sans gaspillage. Zoom sur la permaculture qui est plus du domaine d’une véritable éthique.

La permaculture, présentation

Histoire
Si vous entendez parler de la permaculture depuis peu, sachez que son existence remonte aux années 70. Les ouvrages de référence datent d’ailleurs de cette époque.
En 1970 en effet, deux Australiens, Mollison et Holmgren se font remarquer dans le lancement d’une philosophie écologiste en partant du constat que l’agriculture industrielle est une menace pour la biodiversité des sols et leur fertilité. Pour faire passer leur message, ils publient en 1978 un livre intitulé « Perma-culture 1, une agriculture pérenne pour
l’autosuffisance et les exploitations de toutes tailles ». C’est la bible de la permaculture qui fait aujourd’hui encore, toujours référence.

Définir la permaculture
Avec une trentaine d’années d’existence, la permaculture s’est nourrie de l’expérience des uns et des autres. Elle se fonde principalement sur l’observation de la nature et le bon sens de chacun. La permaculture est un moyen de vivre en autonomie, d’éviter le gaspillage et d’améliorer notre mode de vie, car c’est aussi une technique qui nécessite d’observer, de prendre son temps, d’apprendre et de s’améliorer au fil des expériences.
On la définit plus souvent comme une philosophie que comme une science. Elle nécessite un esprit d’adaptabilité car les façons de procéder pourront varier selon les personnes et les pays.
Terence et Sheriban, un jeune couple qui a fait le tour du monde de la permaculture, ont pu constater par exemple que le compagnonnage pouvait varier d’un pays à l’autre. Le compagnonnage c’est une technique de la permaculture qui consiste à planter ensemble des plantes pour créer un effet bénéfique. Ils ont constaté, en Hongrie, que les pommes de terre
plantées à proximité d’une certaine fleur locale étaient protégées des chenilles qui ont tendance à les dévorer lorsque les pommes de terre sont plantées toutes seules.
Cette méthode de la culture sur butte permet aussi de gagner en surface cultivable et de bénéficier d’un microclimat.

Principe et atouts de la permaculture
La permaculture est souvent décrite comme une éthique, voire un art de vivre. Si beaucoup s’imaginent qu’il faut vivre dans une ferme, loin de toute civilisation pour pouvoir mettre en place cette méthode, ils se trompent. La permaculture peut s’adapter à l’endroit même où vous vivez et si l’on en croit la multiplication des formations et des séminaires sur le thème de la permaculture et l’augmentation du nombre de participants, c’est que cette philosophie présente de très nombreux atouts, notamment :
– Concevoir des lieux de vie autosuffisants,
– Privilégier les moyens respectueux de la nature et des êtres vivants
– Gagner en autonomie,
– Observer la nature, prendre son temps,
– Eviter le gaspillage alimentaire sur le principe du freeganisme (mode de vie simple qui permet de se nourrir uniquement avec ce qui est gratuit et disponible)
– Partager équitablement
– Prendre soin des êtres vivants (la nature, les animaux et l’humain)
– Apprendre à faire par soi-même (esprit créatif, travail manuel) ;
– Partir de ce qui existe déjà (pas de gaspillage)
– Eviter de produire des déchets (utilisation du compost pour recycler, etc.)

La permaculture, de l’autonomie à la campagne comme à la ville
Si de plus en plus de personnes s’intéressent à cette philosophie et si les formations se multiplient, des recherches sont menées en parallèle pour démontrer le bien-fondé de la permaculture. Quelle efficacité d’un point de vue économique et agronomique pouvons-nous retirer de cette méthode ?
Le fait de pouvoir être autonome séduit de plus en plus de monde. Sans compter que le fait d’entendre parler pesticides et élevage industriel malmenant les animaux, va faire probablement pencher encore plus la balance vers la permaculture. Le problème écologique est bien entendu un enjeu majeur et la surconsommation ainsi que le gaspillage alimentaire,
mènent à la réflexion et à une recherche de vie plus simple, plus autonome, où il est possible de savoir ce que l’on mange en le faisant pousser soi-même et en veillant à ne pas produire plus que ce dont nous avons besoin.
Un enseignant en permaculture du nom de Rob Hopkins forme à la permaculture dans les villes en transition. L’objectif est aussi de réduire la consommation d’énergie en relocalisant les activités au plus près des consommateurs.

Aujourd’hui, on remarque que des centaines d’ « Initiatives de Transition » commencent à voir le jour à travers le monde. C’est un tournant positif qui s’amorce et qui ne concerne pas uniquement les campagnes mais tend à faire son apparition dans les villes (exemple : aménagement de terrasses-jardin en haut des tours citadines pour faire pousser ses propres légumes ou organisation d’une culture sur un balcon).

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